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À la découverte des artistes de Montréal!

  • Photo du rédacteurAngela Lubino

Oscar Peterson dans la légende


Si Montréal est sans conteste l’une des grandes villes mondiales du jazz, c’est aussi parce que de nombreux virtuoses s’y sont épanouis. Oscar Peterson est l’un de ces artistes qui y est né. Il y a grandi, jusqu’à devenir un pianiste de légende.

Oscar Emmanuel Peterson est né le 15 août 1925 à Montréal de parents anglophones, originaires des Antilles. Il a grandi dans le quartier de La Petite-Bourgogne, berceau du jazz à Montréal. Aux côtés de ses 2 frères (Fred et Chuck) et ses 2 sœurs (Daisy et May), il a vécu sur la rue Delisle. Son père, employé au sein d'une compagnie de chemin de fer canadienne, est un musicien autodidacte tenant à ce que tous ses enfants jouent d’au moins un instrument de musique.

En 1932, le tout jeune Oscar se consacre spécifiquement au piano après avoir passé presque un an à l'hôpital, victime de la tuberculose. Grâce aux enseignements de sa formidable sœur Daisy, de professeurs réputés et à des études au Conservatoire de musique du Québec à Montréal, il se bâtit une solide formation classique, tout en continuant à explorer le répertoire jazz. Son assiduité et sa technique sont si exceptionnelles, qu'à l'âge de 14 ans, Oscar Peterson gagne un prix national et quitte l'école pour devenir musicien professionnel.

  • Une carrière exceptionnelle

À l'âge de 20 ans, le désormais grand jeune homme, haut de 1,86m, enregistre son premier album, I Got Rythm. Deux ans plus tard, en 1947, il forme son premier trio. Il jouera régulièrement dans plusieurs cabarets montréalais (Tic Toc Club, Café St-Michel et autres) et ne cessera de se produire dans les plus grandes salles de concert.

Il a ainsi côtoyé les plus grands pointures du jazz mondial (Charlie Parker, Louis Armstrong, Billie Holiday, Coleman Hawkins, Louis Armstrong, Ella Fitzgerald Ray Charles, Art Tatum, Bill Evans…).

depuis 1989, Avec plus de 130 albums à son actif, Oscar Peterson a été consacré Chevalier de l'Ordre national du Québec et récompensé d'un total de 7 Grammy Awards.

Surnommé « the Brown Bomber of the Boogie-Woogie » ou encore le "Maharaja du clavier" par Duke Ellington, le pianiste virtuose a créé plusieurs œuvres phares. Parmi lesquelles, Hymn to freedom, une composition engagée sur le thème de la revendication des droits civils aux États-Unis. Canadiana Suite, est une superbe exploration musicale en train du Canada, d'Est en Ouest. Une traversée en huit mouvements qui débute dans les Maritimes (Ballad to the East), se poursuit au Québec à la fois dans les Laurentides (Laurentide Waltz), puis à Montréal (Place St. Henri). Plusieurs escales musicales menant vers l'ouest (Hogtown Blues, Blues of the Prairies, Wheatland et March Past), jusqu'au terminus en Colombie-Britannique (Land of the Misty Giants).

  • Une reconnaissance éternelle

Oscar Peterson est décédé à l'âge de 78 ans, le 23 décembre 2007 à Mississauga (Ontario). Plusieurs lieux à Montréal et partout dans le Canada portent son nom. Le Festival international de Jazz de Montréal décerne annuellement le prix Oscar Peterson.

En termes d’art public, il est possible d'admirer plusieurs œuvres au Canada en hommage l'artiste. En particulier, la statue du musicien assis à son piano, à Ottawa: il s'agit d’une sculpture en bronze réalisée par Ruth Abernethy en 2010 . Et, bien sûr, à Montréal, la murale Jazz born here réalisée par Gene Pendon.

Et vous, avez-vous des commentaires ou une expérience à nous partager à propos de la murale ou de l’artiste? Merci de nous en faire part ici.


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