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À la découverte des artistes de Montréal!

Photo du rédacteurAngela Lubino

À la découverte de... Marcelle Ferron


L'artiste montréalaise qui voulait introduire l’art au cœur de la vie des gens nous a légué une œuvre qui fait merveilleusement partie du quotidien des montréalais: l'écrin de verre de la station de métro Champ-de-Mars.

Des reflets de lumière colorée qui flottent de la mezzanine jusqu'aux quais! Voilà ce qui rend unique la station Champ-de-Mars. Et, c'est à travers l'écrin de verre immensément audacieux de Marcelle Ferron que cette magie opère. Été comme hiver! Prouesse technique et audace artistique

  • Les grandes formes qui dansent est une œuvre monumentale qui s'étire sur une longueur de 60 mètres, jusqu'à une hauteur de 9 mètres.

  • Il s'agit d'un immense vitrail de panneaux de verre antique et vinyle.

  • Une œuvre non figurative de formes vives et multicolores d'une extrême fluidité.

Une visionnaire audacieuse

  • Dans les années 60, Marcelle Ferron a exprimé de façon fort audacieuse son souhait de ''faire des stations de métro des œuvres d'art'': À l'occasion d'un gala, lorsque le premier ministre de l’époque, Daniel Johnson père, lui demande ce qu’il peut lui offrir, elle répond ''Un métro!''.

  • Elle a dû fortement livrer bataille avec ''un haut fonctionnaire'' pour imposer sa vision artistique. Elle a réussi ce tour de force de par son intelligence et sa ténacité pour déjouer les oppositions et contraintes de production.

  • Elle a pu compter sur les soutiens du maître-verrier Aurèle Johnson et de Lucien Saulnier (président du comité exécutif de la Ville sous la mandature de Jean Drapeau).

  • Elle a dessiné toutes les verrières du métro en une heure! (cf. L'esquisse d'une mémoire, de Marcelle Ferron, paru en 1996).

L'âme du Champ-de-Mars

  • L’œuvre fut créée en 1966.

  • Installée en 1968 pour donner une âme à la station Champ-de-Mars, en fonction depuis 2 ans mais mal-aimée car considérée comme laide et lugubre.

  • L'œuvre fut aussitôt admirée.

  • Puis, au fil du temps endommagée.

  • Et, bienheureusement restaurée en 1999 par Aurèle Johnson, lui-même!

Une montréalaise d'exception

  • D'une conscience sociale forte, Marcelle Ferron a été la première femme à recevoir le Prix Borduas en 1983.

  • La rebelle du milieu de l’art (co-signataire du Refus global) a été promue au rang de Chevalier de l’Ordre national du Québec en 1985, et au rang de Grand Officier, en 2000.

  • Elle a été proclamée «Bâtisseuse de la Cité» par la Ville de Montréal en 2017

Marcelle Ferron s'est éteinte le 19 novembre 2001 à Montréal, à l'âge de 77 ans. Elle nous a légué un héritage qui n'a pas disparu. Un héritage qui est bel et bien dans notre quotidien!


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